Née le 14 décembre 1919 à Strasbourg, Mathilde Brini est étudiante en sciences lors de l'évacuation de l'Université de Strasbourg vers Clermont-Ferrand durant la seconde guerre mondiale. Elle est déportée au camp de Ravensbrück en 1944, puis transférée à Zwodau jusqu'à sa libération le 7 mai 1945.
De retour en France, elle est nommée assistante de chimie à la faculté des Sciences de Strasbourg et termine sa thèse de doctorat d'état sur la synthèse et l’étude physico-chimique de longues chaînes carbonées. Promue maître de conférences au collège universitaire de Mulhouse nouvellement créé, elle y enseigne la chimie avant de réintégrer la faculté des Sciences de Strasbourg comme professeure au milieu des années 1960.
De 1964 à 1981, elle dirige le laboratoire de synthèse organique, associé au CNRS, dont les recherches portent sur la synthèse de longues chaînes carbonées et leur étude par spectroscopique infra-rouge (IR) et de résonance magnétique nucléaire (RMN). Nommée Chevalier de la Legion d'honneur et de l'ordre national du mérite et décorée des palmes académiques, Mathilde Brini a également été directrice de l'institut de Chimie de 1974 à 1977.
Après une présentation de son parcours par Marie Josée Masconi et un témoignage de sa famille, nous dévoilerons une plaque à sa mémoire.
À l’issue de la cérémonie, Janine Cossy (ESPCI, Académie des Sciences) présentera une conférence intitulée Development of Synthetic Methods - Transition Metals and Alternatives.
